« d’une riche estoffe d’or et d’argent à grandes fleurs et compartiments brochés d’or et d’argent, aux orfoys de pareille étoffe, séparés par un double gallon dont un broché d’or et l’autre de velours vert. »
Le trésor de Notre-Dame de Paris
18 octobre 2023 – 29 janvier 2024
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Le chanoine de La Porte, un généreux mécèneJean Jouvenet (Rouen, 1644 – Paris, 1717)
La Messe du chanoine de La Porte
Paris, entre 1708 et 1710
Paris, musée du Louvre, département des Peintures, INV 5502 (MR 1861)
Né en 1627 et mort en 1710, le chanoine Antoine de La Porte fut surnommé « le chanoine jubilé ». Il occupait en effet cette charge depuis 50 ans lorsqu’il décida de contribuer à la constitution des objets liturgiques destinés à compléter le nouveau maître-autel de la cathédrale.
Le « Grand Soleil », un immense ostensoir
La messe se termine. Le chanoine de La Porte bénit les fidèles, tandis qu’un clerc remporte le calice et la patène dans la sacristie. Ce tableau, réalisé en hommage au chanoine, présente une vue imaginaire du chœur de Notre-Dame, alors encore en travaux. Elle témoigne des dons considérables faits par le chanoine à la cathédrale. L’immense ostensoir en vermeil doré d’une hauteur d’un mètre 62 et d’un poids de 50 kilos fut appelé le « Grand Soleil ». Il fut réalisé par l’orfèvre Claude II Ballin en 1708. De part et d’autre, les six grands flambeaux ont été commandés à l’orfèvre Guillaume Jacob par le cardinal primat de Pologne qui mourut la même année, en 1705. Restés à Notre-Dame pendant quinze ans et utilisés comme ornements du maître-autel, ils sont aujourd’hui conservés au musée de Gniezno. La chasuble du chanoine est un présent de ce dernier à la cathédrale, ainsi décrit dans les inventaires :
Les chanoines et le trésor de Notre-Dame
Depuis l’époque carolingienne, les chanoines de la cathédrale sont des clercs chargés de prier, d’assurer le service liturgique et de soutenir l’archevêque. Jusqu’à une époque récente, ils élisaient le nouvel archevêque en cas de vacance. L’ensemble des chanoines se réunit régulièrement en chapitre. Sous l’Ancien Régime, ils dirigeaient depuis le XIIIe siècle la « fabrique », un office chargé des dépenses de construction et d’entretien du monument. Le trésor était confié plus particulièrement à un chanoine nommé « garde du trésor » ou « trésorier et clerc de la fabrique ».
Le saviez-vous ?
Lors des fouilles de la croisée du transept de Notre-Dame pendant les travaux de restauration de la cathédrale après l’incendie d’avril 2019, le cercueil en plomb du chanoine de La Porte fut retrouvé sous le pavement.
À la recherche du trésor disparu
Jean Jouvenet (Rouen, 1644 – Paris, 1717), La Messe du chanoine de La Porte
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