Le partenariat exceptionnel entre ces deux « musées-ateliers » donne lieu à une exposition inédite, Delacroix s’invite chez Courbet, présentant pour la première fois à Ornans plus de 60 œuvres de Delacroix.
Cette exposition est l’occasion d’un dialogue inédit, permettant de questionner la relation méconnue entre le « vieux lion du romantisme » et le « rude ouvrier » du réalisme, ces deux artistes majeurs du XIXe siècle. Cette relation souvent définie par un dédain respectif, dû à l’incompréhension de l’un et à la nature catégorique et entière de l’autre, s’avère plus complexe qu’en apparence. Si Courbet, de vingt ans son cadet, estime Delacroix comme une référence constante mais secrète, ce dernier est un critique intéressé du jeune peintre « révolutionnaire », louant dans son journal la « vigueur » de sa peinture.