Avec la victoire des idées coloristes, on assiste au 18e siècle à l’apparition d’une nouvelle façon de considérer le dessin. Celui-ci est caractérisé essentiellement par sa valeur expressive : il exprime le feu, le
génie du peintre ; il est une traduction immédiate, gestuelle, de ce que Caylus appelle sa « pensée ». Cette conception du dessin est étudiée avec ses conséquences à la fois pratiques et théoriques, à travers les dessins d’Antoine Watteau et les réflexions du comte de Caylus, graveur, homme de lettres et collectionneur.