(Auditorium du Louvre, le 19 septembre 2015).
Rarement une œuvre aura engendré autant de termes destinés à décrire la passion qu'elle inspire : jocondomanie, jocondalâtrie, jocondophilie, jocondoplastie… Une telle obsession collective se décline d’ailleurs à l’infini depuis des décennies, à commencer par les hommages ou les détournements des artistes, de Marcel Duchamp à Salvador Dali, de Fernand Léger à Andy Warhol, de Boris Vian à Nat King Cole. La caricature, la publicité, le « street art », tous les médias se sont emparés de son image et ont décliné son célèbre sourire, ses mains sagement croisées, son cadrage en buste et ce paysage étrange de l’arrière-plan. Devenue le symbole même de l'œuvre d'art, elle n’en finit pas d’inspirer les créateurs, d'irriter les rebelles d'avant-garde et de fasciner des centaines de collectionneurs.