Le devin, le philosophe et les hybrides (1/5)
Tandis que notre culture française, bercée par le culte du corps humain, se méfie des figures hybrides et que, devenue républicaine, elle se reconnaît sous les traits d’une femme assurée et triomphante, l’identité chinoise se nourrit de l’hybridation perpétuelle, jusqu’à se représenter, dès les temps les plus reculés, sous la forme du dragon. Ces unions d’éléments humains et animaliers paraissent si contestables à l’homme occidental qu’il n’a jamais pu se résoudre à y voir autre chose que le symbole du mal, immanquablement terrassé par saint Georges.