La crise du sida est un tournant majeur de l'histoire contemporaine, en art aussi, où les choses de la pandémie sont légion. Comme dans l’exposition « Les choses. Une histoire de la nature morte », nous les regarderons avec l’attention qu’elles requièrent et méritent, tant elles nous parlent de l’événement épidémique, de cette catastrophe, des femmes et des hommes « en sida », du pire et du meilleur des sociétés.
Des bonbons de Felix Gonzales-Torres aux courtepointes du « Patchwork des noms », de « la jambe en cire » de Robert Gober aux petits vêtements de Valerie Caris Blitz, d’une nature morte de Nan Goldin aux fruits bricolés de Zoe Leonard, les choses se révèlent comme des personnages à part entière de l’histoire. Les artistes leur donnent des formes, des pouvoirs, des significations, ils leur inventent un statut, une intériorité, une présence, une identité, une importance considérable. Ils dialoguent comme eux seuls savent le faire autour des choses avec elles.
Historien et historien de l’art, Assistant Professor à Sciences Po, Thibault Boulvain a publié en juin 2021 aux Presses du réel « L’art en sida. 1981-1997 ». Il a collaboré à l’exposition « Les choses. Une histoire de la nature morte ».
Tout en poursuivant ses recherches sur les représentations visuelles de la maladie dans l’histoire, Thibault Boulvain explore actuellement un nouveau terrain de recherche : « "L’effet-Méditerranée" dans les arts visuels des années 1940 à nos jours ». Il prépare une exposition sur la question qui se tiendra au Musée des Civilisations de l'Europe et de la Méditerranée en 2025.
*En lien avec l'exposition « Les Choses. Une histoire de la nature morte. » du 12 octobre 2022 au 23 janvier 2023 (Hall Napoléon).
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