Dès l’aube de la Renaissance, la mise au point de la perspective centrale et les tentatives d’appropriation de l’héritage classique ont favorisé le renouveau de la représentation fictive de l’architecture. Cette tradition léguée par l’Antiquité romaine avait connu, sous des conditions certes différentes, un premier essor en Italie à partir de la fin du 13e siècle. La fortune dont cette pratique bénéficia est surtout due à des artistes au profil polyvalent suscitant des interactions et des glissements entre les genres artistiques. Le « peintre-architecte » recourut à la toile ou la paroi, moins contraignantes que les matériaux de construction, pour expérimenter de nouvelles typologies et de nouveaux langages jusqu’à concevoir de véritables projets d’architecture.
*Avec le soutien de Henri Schiller, mécène du musée du Louvre et fondateur du cycle de conférences de la Chaire du Louvre.