« L’œuvre en scène » est un format unique en son genre qui invite à prendre le temps de regarder une antiquité, une peinture, un dessin, un objet d’art ou une sculpture sous tous les angles.
Pendant une heure, l’œuvre -installée sur la scène de l’auditorium- est analysée et décryptée en direct par un spécialiste.
Cette petite statue d’un personnage assis et en prière l’une des multiples « Jocondes » que le Louvre a à offrir. Ebih-Il nous interpelle aujourd’hui comme il le faisait déjà dans son temple il y a plus de quatre mille ans. Pourquoi ce regard bleu si pur et si profond nous fascine-t-il toujours autant ?
Sophie Cluzan est conservateur général du patrimoine au département des Antiquités orientales du musée du Louvre, archéologue et arabisante, responsable des collections de Syrie du Liban de Chypre et de la Palestine des origines à l’âge du Bronze. Le cours de ses travaux l’a également conduite à développer de nombreuses collaborations avec les pays du Proche-Orient assumant pour le musée du Louvre des programmes de coopération avec la Syrie avec le Liban et avec la Jordanie. Archéologue depuis 2006 elle est directeur de la mission du Louvre en Syrie sur des sites archéologiques de Damascène des 3e et 2e millénaires mission temporairement suspendue.
Elle est aussi membre de la mission archéologique de Mari et de la mission archéologique d’Ugarit deux sites majeurs des collections dont elle a la responsabilité. Ses travaux portent principalement sur l’archéologie contextuelle et religieuse des 3e et 2e millénaires avant
notre ère avec une attention particulière pour la reprise de la documentation ancienne issue notamment des fouilles du Louvre à Mari (André Parrot) de celles de Claude Schaeffer à Ugarit et à Enkomi et plus largement de la Syrie et du Levant. Enfin un des axes majeurs de ses travaux concerne la glyptique principalement royale et la relation qui s’établit entre image et histoire. Ce domaine l'a conduite à de nombreuses collaborations notamment à l’université de Yale.
Camille Lecompte est chargé de recherche au CNRS (UMR 7041 Nanterre). Ses travaux portent principalement sur la Mésopotamie du 3e millénaire avant notre ère selon une approche philologique et historique. Il étudie plus particulièrement les textes archaïques d’Uruk (vers 3000 avant notre ère) et d’Ur (vers 2750 avant notre ère). En collaboration avec Sophie Cluzan il a consacré plusieurs études à la cité de Mari de l’époque dite de la Ville II notamment aux statues inscrites et à Ebih-Il. Il enseigne le sumérien à Sorbonne Université et à l’Institut Catholique.